Collaboration graphique autour d’une tragédie classique (2nde GT2 / DSAA1)
À la suite d'un spectacle vu ensemble, lycéen.nes et étudiant.es ont créé une affiche et une couverture de livre. Les groupes ont rencontré ensemble l’équipe du spectacle puis ont échangé à deux reprises pour s’apporter des éclairages mutuels sur leurs créations. Plusieurs DSAA1 racontent l’expérience :
« Mise en scène pour la première fois il y a plus de 300 ans, Laodamie, reine d’Épire (1688) revenait sur les planches le 24 septembre dernier au Théâtre municipal Berthelot de Montreuil, avec l’interprétation et le regard contemporain d’Aurore Evain et de sa compagnie La Subversive. La pièce interroge la position des femmes dans la société, tant dans le destin de la reine grecque Laodamie que dans celui de l’écrivaine, Catherine Bernard. »
«Les semaines suivant la représentation théâtrale, nous avons fait la rencontre d’une classe de seconde ayant aussi vu la pièce. En échangeant avec les élèves, j’ai pu déterminer les attentes de ce public potentiel pour une édition de poche de la pièce. Après cette rencontre et toutes les remarques et observations des élèves, j’ai commencé les premières démarches pour la conception de la couverture.»
«Après être arrivé à un résultat presque final, un nouveau regard était posé sur mon travail, celui des lycéen.es rencontré.es plus tôt. Leur avis était très intéressant et moins déconnecté du réel que notre regard de graphistes. Par groupes de cinq ou six, ils et elles ont donné leurs avis. Une certaine timidité se faisait ressentir de leur côté et, en raison de la différence d’âge, on sentait chez elles et eux comme un sentiment d’obligation à dire seulement le positif. Mais on ressentait une véritable spontanéité dans leurs choix. J’ai pu montrer les étapes par lesquelles j’étais passé et les différents essais de composition et de couleurs que j’avais tentés. Ce qui était intéressant était que leur avis était assez unanime et se dirigeait vers la proposition que je préférais. Leur validation m’a alors permis de me fixer sur cette dernière.»
«Il était très intéressant d’échanger avec le public cible de notre édition pour voir leurs attentes et leur regard de non graphistes sur un projet qui leur est destiné !»
D’un groupe de travail à l’autre, on entendait aussi les DSAA1 commenter les affiches des élèves de seconde et leur donner des conseils avec bienveillance et pédagogie. M. Maurel, le professeur de français des secondes, a ensuite observé que les élèves avaient très bien su en tenir compte dans leur deuxième réalisation graphique.
L. Dion, professeure de lettres