Découverte du matrimoine par les DNMADE et DSAA

MATRIMOINEVendredi 1er mars 2024, DSAA et DNMADE ont écouté la conférence sur le matrimoine présentée par  Aurore Evain au Théâtre de la Bastille. Trois étudiantes témoignent :

« Une salle comble et attentive face au powerpoint explicatif de ce qu’Aurore Evain nomme le matrimoine. La présentation contraste avec ce que l’on attend d’une pièce de théâtre, mais aussi d’une conférence tant le ton oscille entre humour et révolte. Aurore Evain se fait portraitiste d’une vingtaine de comédiennes et dramaturges femme, à tort oubliées des programmes scolaires, voire de l’histoire du théâtre. Cet aperçu, à la façon d’une bande-annonce, ne peut que donner envie de se procurer l’écrit d’une de ces femmes de l’ombre. » Une étudiante de DSAA deuxième année.

« La conférence d’Aurore Evain sur le matrimoine avec un focus spécifique sur les femmes dans le théâtre fut très enrichissante. Elle nous a présenté un panorama complet des figures féminines oubliées de notre histoire. Aurore Evain a aussi rappelé l’importance et la provenance de l’utilisation du mot autrice. Dans une société où les inégalités de genre persistent, cette conférence importe pour la redécouverte ou même la découverte des femmes dans le champ du théâtre, en passant de Marguerite de Navarre à Marguerite Duras. » Une étudiante de DSAA deuxième année.


"Le masculin est devenu tout le monde et le féminin n'était plus personne. Des femmes ont pris des visages d'hommes pour exister, publier des textes, transmettre un matrimoine sous les traits d'un patrimoine. Il y avait des mots qui s'écrivaient et s'entendaient qui aujourd'hui sont invisibles parce que féminins. Ils semblent dénaturer une langue qui ne sied qu'aux hommes. Toutes les femmes sont effaçables par quelques discours d'hommes qui modifient l'Histoire à leur avantage. Une Histoire qu'on doit désormais apprendre à requestionner pour ne plus recommencer à oublier et enfin avancer, atteindre ce progrès pour lequel on a jusqu'alors patienté.

C'était un discours incarné qui invite à la recherche, à ne pas se satisfaire d'un savoir qu'on nous a donné. Ce n'était pas un cri de guerre, une pique envers le masculin, mais plutôt un exposé archéologique, une ouverture sur le possible féminin à l'ombre d'un masculin. "Et si?", "Et si c'était une femme?"

Celles que l'on croit plus libres aujourd'hui sont encore éclipsées malgré toute la sueur versée. C'est plus qu'un droit à l'existence, à la reconnaissance ; c'est surtout une volonté de légitimité dont il semble être question."

Une étudiante de DNMADE deuxième année.

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